Experte en pressions maitrisées, la COMEX a créé en 2016 son simulateur d’altitude. Ce moyen d’essais recrée les conditions de pressions en altitude. Il est désormais un outil de référence pour l’industrie aéronautique et spatiale, afin de répondre à leurs besoins de validation et certification de nouveaux équipements.
Répondre aux besoins de l’industrie aéronautique
Le simulateur d’altitude, développé et transformé depuis près de 10 ans par la COMEX au sein de son centre de test hypobare, répond au besoin croissant de moyens d’essais pour mettre en conditions d’altitude simulée des sujets humains. Cette chambre hypoxique de 20m² habitacle est capable d’accueillir en même temps plusieurs acteurs (sujets, personnel médical, personnel technique) et de simuler des vols allant jusqu’à 40 000 pieds (~12000m) d’altitude. Ces tests d’altitude aéronautique sont systématiquement réalisés sous contrôle médical.Accompagnement médical
A cette fin, COMEX s’est associée à Phymarex : un regroupement de médecins, d’infirmiers et de chercheurs experts en médecine subaquatique, aéronautique et spatiale. Ces spécialistes utilisent depuis les années 70 des caissons hyperbares et hypobares pour traiter différentes pathologies. Au cours des années 2000, ils ont débuté une collaboration avec des médecins du travail du secteur aéronautique, afin de les accompagner pour la réalisation d’études sur le personnel navigant. Progressivement ces études ont été réalisées dans le simulateur d’altitude de la COMEX. De plus, en 2016, l’Agence Régionale de la Santé (ARS) a délivré à la COMEX un agrément pour la réalisation d’essais, sous contrôle médical sur des sujets sains. Cet agrément a entrainé la réalisation d’une très grande variété d’essais. Que ce soit de la recherche et du développement sur du matériel médical, sur du matériel embarqué comme des masques à oxygène, des cagoules de protection contre les fumées. Mais aussi des expérimentations physiologiques pour l’adaptation à des environnements de très hautes altitudes.Entrainement hypoxique
Ou enfin, comme l’explique le Dr Mathieu Coulange (Chef de service du centre hyperbare de l’APHM) pour de la sensibilisation aux risques hypoxiques pour du personnel navigant.
« On les installe sur un et on reproduit l’environnement cabine. Après leur avoir fait respirer de l’air en début de session, sans les avertir, on va les passer à un mélange sous-oxygéné à 12 %, ils vont ressentir des symptômes dus à l’hypoxie, qu’ils vont devoir annoncer, pour pouvoir justement les préparer à dépister le manque d’oxygène qui pourrait arriver quand il y a une dépressurisation cabine ou lorsque les masques à oxygène dysfonctionnent. »
A ce jour ce sont plus de 150 personnes qui ont participé à ces vols simulés, sans aucun accident médical.
COMEX a démontré lors de son histoire sa capacité à repousser les limites de la plongée professionnelle grâce à deux axes : des innovations sur le matériel et une meilleure connaissance des effets physiologiques des hautes pressions.
Elle poursuit dorénavant ce travail en s’orientant vers l’altitude et la très grande altitude.